Le chien a des choses à dire – Jean-Marc Agrati
Déclaration d’amour a Jean-Marc Agrati … enfin plutôt à sa plume.
J’aime Agrati car son écriture est une drogue
J’aime Agrati car chaque nouvelle est une explosion sous un crâne
J’aime Agrati parce qu’avec lui j’ai l’impression de me réveiller
J’aime Agrati parce qu’il étreint la mort, il l’embrasse ou il la tourne en farce
J’aime Agrati parce qu’il est trash
J’aime Agrati parce qu’il parle à ma tête, à mes tripes et à mon cœur
J’aime Agrati car il me fait passer par le plaisir, le dégoût et le fou rire en un éclair
J’aime Agrati parce que je n’en sors pas indemne
J’aime Agrati car il a une imagination à la fois féroce, poétique et belle
J’aime Agrati parce qu’il est LIBRE.
« J’avais une tête rouge, j’étais entièrement rouge. On pouvait dorénavant
m’appeler Chien Rouge. Je ne sentais plus grand-chose. Elle déchirait ma
chair çà et là et elle me mangeait tranquillement. Elle faiblissait, je savais
que c’était son dernier repas, elle n’arrivait même pas a croquer mon crâne.
Et je me concentrais sur ma vie qui s’échappait, sur la terre, la poussière
et les cailloux de mon jardin d’enfance, et sur le ciel enfin au repos. »
(Une tête de chien rouge)
« Et toi tu pousses ta carcasse dans la ville, et ta marge de manœuvre,
c’est un putain de fil coincé entre les morts d’hier et les morts de demain.
J’ai jeté le journal dans une poubelle. Quelle merde. Je suis sorti de la bouche
de métro et j’ai pénétré le sale crachin gris. » (Le Quax)
« Les jours qui ont suivi, on a continué de parler de la guerre, de la paix,
du soleil et de mille autres choses en regardant la ville. C’était du bon dialogue
que j’avais avec la mite, ça m’ouvrait des horizons. Je l’ai prise en
affection. Pendant l’apéritif, elle se promenait sur le rebord de mon verre.
Parfois, elle laissait tomber quelques tuiles dorées, sur la mousse de ma
bière. Et la nuit, quand je m’endormais, elle se posait sur ma tempe, je la
sentais à peine. » (Comme toi sous le soleil)
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