Choses vecues Choses lues

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La soif – Andreï Guelassimov

Constantin – Kostia a été défiguré en Tchétchénie quand son char

a été pris pour cible par des snipers. Il retire les miroirs de chez lui,
il fait peur aux enfants, il dérange les adultes. Pour continuer à
vivre, il boit, comme ce directeur d’école hors normes qui lui a
appris jadis à regarder et à dessiner.

« Je meurs de soif, disait-il, j’ai continuellement soif, Constantin.

Mon organisme a besoin de liquide. Ou d’autre chose, je ne sais pas.

Tu sais, j’ai grandi dans un endroit où il n’y avait pas d’eau du tout. Ni
rivière ni étang. Je ne me souviens pas de la moindre flaque d’eau.
Et il n’y avait pratiquement jamais de pluie. C’est pour ca que,
jusqu'à présent, j’ai soif. J’ai toujours une sensation de sécheresse.

Donne-moi ce verre, là. »

En partant à la recherche de Serioja, soldat comme lui, avec

ses compagnons d’armes de Tchétchénie, il va recroiser son père,

dragueur, jaloux et surtout absent pendant son enfance, aujourd’hui

remarié et avec de nouveaux enfants ; il va aussi se remettre à dessiner

tout en cherchant Serioja.

« La soif » est un livre profondément émouvant sur la souffrance

psychologique de l’enfance, de la relation aux parents, la guerre, l

a souffrance réelle de l’adulte, et la capacité de transcender ces douleurs

avec l’art … ou avec la vodka

Un petit livre très grand, sur l’acceptation de ce qui est.



08/05/2012
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