SS-GB – Len Deighton
Février 1941 : L’Angleterre a capitulé face à l’Allemagne nazie, le Roi est
emprisonné dans la Tour de Londres. La capitale britannique est occupée
par les Allemands, une Londres outragée, brisée, martyrisée.
Douglas Archer, commissaire principal de Scotland Yard, travaille maintenant
sous les ordres du Général SS Fritz Kellerman. Appelé sur les lieux d’un homicide
qui semble de prime abord lié aux trafics du marché noir, il est immédiatement
intrigué par les brûlures de type coups de soleil sur les bras de la victime et
l’ampoule dévissée d’une lampe de bureau qu’il remet en place. Très vite,
l’enquête focalise l’attention des services allemands au plus haut niveau et
un SS proche de Himmler est dépêché à Londres pour la superviser. Archer
se retrouve au centre d’un maelström qui peut changer le destin de l’Europe
et du monde, pris entre les feux croisés des SS, de l’armée allemande, de
la résistance anglaise et des services secrets américains.
Roman de 1978, SS-GB est une des nombreuses uchronies fondées sur la
victoire nazie, qui nous plonge de façon très crédible au cœur d’une Londres
détruite et occupée, et dans le cœur des citoyens britanniques et des officiers
SS, mais c’est aussi une enquête d’espionnage haletante, aux accents de
l’inoubliable « Kiss me deadly » de Robert Aldrich.
A la suite de cette lecture, et avant de se pencher sur les livres de cuisine
également écrits par cet auteur aux multiples facettes, on aimerait qu’un
éditeur ressorte Ipcress file, le plus célèbre roman de Len Deighton,
aujourd’hui épuisé en traduction française.
«Je me demande, fit Douglas, si quelqu’un se rappelle cet officier de l’armée
française – de Gaulle – qui a gagné l’Angleterre lorsque la France est tombée ?
Pour autant que je me souvienne, […] il s’est promu général et a déclaré qu’il
était la voix de la France. Ca n’a jamais abouti à rien. Pour autant que je sache,
les Allemands n’ont même pas pris la peine de l’inscrire sur la Liste des
arrestations prioritaires.»
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