Choses vecues Choses lues

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La Maison haute - Anne Nivat

Ecrit en 2002, « La Maison haute » -
le seul livre d’Anne Nivat qui ne parle pas de guerre - est néanmoins fidele à
sa méthode de travail, au plus près des gens, pour rendre compte d’une réalité
nuancée, et forme donc un récit passionnant et sans clichés sur la société
moscovite.

 

La Maison haute, immeuble inauguré en 1952
également appelé « cauchemar du pâtissier » par certains habitants,
est un des gratte-ciels de Moscou et un héritage monumental de l’époque
stalinienne.

 

Ce livre rassemble des portraits et témoignages
de ses habitants dans leurs appartements. Ces portraits sont classes en deux
séries, «Appartements-musées » et
« Appartements-design » qui illustrent ce qu’est la Russie
actuelle, écartelée entre deux réalités : « l’ancienne soviétique,
encore pesante ; et l’actuelle, la post-communiste, que l’Occident a du
mal à comprendre tant elle est indéfinissable et fluctuante. »

 

C’est un témoignage émouvant de la coupure
entre générations et de la disparition d’un monde, celui d’une élite
intellectuelle soviétique amoureuse des livres et des arts. Avec le recul, la
brutalité et parfois l’absurdité du système soviétique sont évoqués ici avec
humour. Mais, au-delà du temps qui passe, n’est-ce pas parce que la culture et
les valeurs de l’ancien système se sont dissoutes, sans être remplacées par de
nouvelles valeurs, ainsi que le montre les portraits des nouveaux
russes dans leurs appartements design ?

 

« Aujourd’hui… la seule censure est
commerciale, la plus impitoyable de toutes ! »



15/03/2012
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